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Triangulaire en DA-40 essence

Depuis décembres, et mon voyage à Granville, le DA-40 essence a subit quelques réparations, notamment le boitier de démarrage a été changé, c'est à cause de lui que je n'ai pas pu rentrer la dernière fois.

Vexé, certes, mais pas découragé, je me suis dis que je pourrai retenter ma chance avec JY (c'est le nom de l'avion). Mais pour la jouer sûr, au lieu de partir toute une journée, à 500km, j'ai préféré partir un après-midi, faire une triangulaire avec des copains, Adèle, Benoît et Fabien, en restant à moins de 2h de route d'Orléans, comme ça, en cas de problème, il est toujours temps de rentrer en voiture.

La triangulaire est donc Orléans - Amboise Dierre - Bourges, avec 3 atterrissages, et changement de place pour permettre à chacun de monter devant.On s'est donc donné rendez-vous à Orléans, et j'ai amené tout le monde au club, arrivée vers 14h45, alors que JY était en vol pour un baptême de l'air. Il était convenu la veille avec le pilote qu'il amènerait l'avion à la pompe pour que je puisse refueler avant de partir (le pilote suivant m'a demandé la même chose, j'ai donc fait le plein avant et après le vol).

L'avion est donc arrivé à 15h pile, on s'est présenté tous les 4 à la pompe, et pendant que certains prenaient des photos, j'ai fait le plein en pressant un peu les passagers précédents (mais gentiment).

On est donc parti à 15h20 d'Orléans, avec Benoît à ma droite. A l'origine, on devait contourner Orléans par le sud et suivre la Loire, finalement, comme aucun nuage n'était visible et que Bricy était fermé, on a tourné autour de Chécy pour monter suffisamment haut (5500ft-sol) pour passer au-dessus d'Orléans, ce qui nous a quand même pris un peu moins de 10 minutes (décollage compris).

On est donc passé sur Orléans, puis on est resté au nord de la Loire en redescendant à 3000ft pour voir un peu mieux à cause de la brume. Une fois la centrale passée, on est repassé au sud en visant Chambord, puis on a contourné Blois sans voir grand chose, le soleil était directement devant nous.

On est passé par Chaumont sur Loire, au nord de la Loire, puis Amboise, et on a bifurqué directement sur l'aérodrome, un tour de piste et on a atterri sur la petite piste, pas très longue, et surtout pas très large. L'atterrissage était un peu dur, à cause du fait que l'on était un peu lourd, et que j'étais un peu stressé par la petitesse de la piste (LDA de 555m), mais tout s'est très bien passé.

On a pris quelques minutes pour goûter, Benoît avait pris ce qu'il fallait, pendant qu'un petit groupe de curieux s'est approché du DA-40 en en faisant ses louanges ;-)

On est reparti ensuite, cap sur Bourges. Juste après le décollage d'Amboise, Adèle en place droite, on a tout de suite vu Chenonceau. On a pu y passer, assez bas, pour prendre quelques photos magnifiques (l'appareil y est pour beaucoup, la photographe aussi).

Ensuite, on a continué en longeant le Cher, par Montrichard, St Aignan, Romorantin, Vierzon, puis Bourges. Si vous lisez régulièrement ce blog, vous savez que les virages qui dépassent les 30° sont assez inconfortable pour moi, bien que je m'habitue lentement aux 60°. Pendant le passage près de Romorantin, étant au-dessus du Cher, je ne le voyais plus. J'ai fait un petit virage à 30° à droite, et devant l'émerveillement de mes passagers, je leur ai fait un petit virage à 45° qu'ils ont bien appréciés, un coup à droite, un coup à gauche, ça m'a mis en confiance. La prochaine fois, je ferai peut-être un 60° si l'occasion se présente.

Arrivé à proximité de Bourges, les ennuis ont commencés. Nous étions 2 dans le circuit de piste. Un avion devant moi, en début de base quand j'ai commencé à me mettre en vent arrière. On avait aussi, dans la radio, un autre appareil qui décrivait sa trajectoire, mais que personne ne voyait. L'autre avion a viré en finale, je me suis présenté en base, et là, face à moi, un ULM, qui avait pris le circuit à l'envers et qui n'était pas en base mais en dernier virage (fin de base). En plus, avec le soleil, le fait qu'il avait pris le circuit de piste à l'envers l'avait rendu complètement invisible.Je l'ai vu, je n'ai pas tout à fait compris, mais il a confirmé qu'il atterrissait. L'autre avion m'a confirmé qu'il avait bien pris le circuit à l'envers. Ok, je ne suis pas bête, mais prudent, je suis donc resté à la hauteur du circuit de piste, en concervant un oeil sur la piste en passant au-dessus, pensant simplement refaire un circuit et atterrir.

C'est là où tout à commencé à se compliqué : non seulement l'ULM avait fait le circuit à l'envers, mais après il a décidé de faire une remise des gaz (plutôt un touché, mais bon, c'est lui qui l'a dit). J'étais donc à 1000ft-sol au-dessus de lui, je l'ai vu, et il donnais des indications bizarres : il devait aller au Nord-Ouest et avait décidé de tourner à droite, ce qui ne correspondait à rien. Il est donc passé au-dessous de moi ; j'ai demandé à tout le monde d'ouvrir l'oeil. J'étais en vent arrière, à l'altitude correspondante, et lui montait, en coupant la trajectoire de la vent arrière par l'intérieur, ensuite il s'est une nouvelle fois retrouvé sous notre avion. Je lui ai dit que j'étais juste au-dessus de lui et qu'il ne devait pas monter. Ensuite il a indiqué vouloir tourner à droite, ce qui l'aurait fait couper tout le circuit de piste, même la finale, donc je lui ai dit clairement qu'il devait tourner à gauche (vous l'aurez compris, on est en piste 06 circuit main droite), ce qu'il a bien voulu faire, et quelques dizaines de secondes plus tard, il était à ma hauteur, à quelques centaines de mètres à gauche de mon avion. Un peu flippant !!!

Un autre avion est arrivé, vertical de l'aérodrome, qui a pu tout voir et l'a confirmé. J'ai pu finir mon circuit, et faire un superbe atterrissage, tout en souplesse.

Cette fois, on s'est arrêté moins de 5 minutes, juste le temps de changer de place, et c'est Benoît qui est repassé devant (Fabien préfère être derrière, il trouve que c'est plus agréable pour voir dehors et prendre des photos). Il ne fallait pas trainer, la nuit aéro se rapprochait et on avait encore 30 minutes de vol. On est donc reparti à 17h45, décollage de la 06, j'en ai profité pour tourner à gauche après le décollage. Ce n'est peut-être pas très règlementaire, mais ça permet de passer au-dessus de la ville, à toute proximité de la cathédrale, et les photographes dans l'avion étaient ravis.

On est donc reparti vers Orléans à toute allure (enfin normalement, sans faire de tournant à droite ou à gauche), et on a pu atterrir à 18h17 précisément, soit 19 minutes avant la nuit aéro.

Je me suis mis à la pompe, on a refuelé et rentré l'avion.

2h30 de vol, avec des copains, c'est le plaisir total, bien qu'il aurait été mieux de faire cela sur une journée au lieu d'un après-midi, histoire de prendre son temps.

Mardi prochain, petite nav vers Vichy pendant l'après-midi, il fait tellement beau, autant en profiter !!!