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Retour en France

Pour la première fois pendant ce voyage, panne de réveil. On devait se retrouver à 7h30, et mon réveil n'a pas sonné. Donc à 7h30, Annie m'appelle pour me réveiller, je m'aperçois du problème, et le temps de prendre une douche, je suis en bas de l'hôtel. Je prends un petit déjeuner (pour une fois, on a ce qu'on veut : pain beurre confiture et jus d'orange), un taxi et on est parti.

Une fois arrivé à l'aéroport, on attend un peu le handling, qui arrive vers 8h30. On lui avait dit 9h, donc on était finalement un peu en avance. Cela me donne le temps de faire le plan de vol sur ma tablette, comme je fais d'habitude.

On va à l'avion, on prépare tout, et là, le handling me dit que mon plan de vol est refusé. Je parle au contrôleur qui me dit que pour partir, il faut un plan de vol complet, avec la liste détaillée des points de passage. Il me demande de refaire un nouveau plan de vol. C'est parti ! 10 minutes plus tard, tout est envoyé, et on est prêt à partir pour Ioanina, avec la piste pour nous tous seuls.


Le vol reste assez simple, quoique : rester en dehors des nuages, et il y en a beaucoup, notamment sur la terre. Le vent souffle d'est en ouest, dans notre sens. Il y a beaucoup de nuages à l'est des montagnes, mais pas à l'ouest. On a donc un peu à faire attention en passant au-dessus des montagnes, puis on se retrouve au-dessus du Golfe de Corinthe. A partir de là, c'est que de la mer jusqu'à Ioanina ou quasiment.


On passe dans cette mer qui sépare le nord et le sud de la Grèce. C'est la première fois que je vais en Grèce, donc j'essaie de comprendre un peu la géographie.


Arrivée vers Patras, il y a un superbe pont à photographier, et là, se produit quelque chose qui nous a vraiment fait peur : le moteur s'est quasiment arrêté !!! Il est passé de 2500tr/min à 1000tr/min en quelques secondes ! Annie ne comprends pas ce qui se passe, moi non plus. Je vois le voyant de pression d'essence qui s'allume, et j'ai le réflexe de mettre la pompe électrique en route et j'arrache la prise allume-cigare à laquelle était connectée la pompe qui relie le réservoir souple au reste du circuit carburant.


Il nous a fallut plus d'une heure pour comprendre ce qui s'était passé, et comme les prochaines navigations de la journée étaient au-dessus de la mer, un arrêt moteur est inenvisageable, car c'est le crash, pour ne pas dire pire, assuré !

Normalement, en branchant le réservoir supplémentaire souple, il faut chronométrer le temps pendant lequel le carburant se déverse dans le réservoir principal. C'est en général 10 minutes, et ça fait 45 litres. Je fais donc ça 2 fois par voyage pour vider entièrement Lucky (c'est son nom), le réservoir souple ! Mais là, c'était la fin du réservoir, et j'étais en train de prendre des photos, je l'avais allumé et un peu oublié. Mais une fois que la pompe de ce réservoir n'est plus alimenté par de l'essence, elle aspire ce qui reste dans le réservoir souple, donc de l'air et peut-être un peu d'essence sous forme de gaz. Cette pompe est assez puissante. Normalement, l'essence va directement dans le réservoir principal, mais elle va aussi en partie dans le reste du circuit carburant car tout cela est connecté ensemble. Il semble donc que ce qui s'est passé est que l'air qui restait à ce moment-là dans Lucky est passé directement dans le circuit carburant et direct dans le moteur. C'est un genre de Vapor Lock créé par une bulle d'air injecté par la pompe électrique de Lucky dans le moteur. L'indicateur de pression d'essence s'est alors allumé puisqu'il n'y avait que de l'air dans le moteur, et j'ai eu le réflexe de remettre la pompe électrique pour éviter que le moteur ne se désamorce, et j'ai arraché la prise allume-cigare, ce qui a arrêté l'injection d'air dans le moteur. Comme dit plus haut, je ne savais pas vraiment quoi faire, puisqu'on a mis 2 heures à comprends cet incident !

Le reste du voyage vers Ioanina était simple : longer la côte et ensuite passer directement sur la montagne pour Ioanina. Lors de notre arrivée à Ioanina, on entend JM, l'avion de l'organisateur, sur la fréquence quelques secondes, lui quittait quand on arrivait. On les a loupé de peu.


Une fois à Ioanina, le handling nous demande de faire vite, l'aéroport ferme dans une heure. Le temps de boire un Feed et de refaire un plan de vol pour la suite et nous voilà prêt !

Cette fois, c'est un vol vers la Corse, avec plus de 4h de vol qui nous attend, sans escale, et beaucoup de mer, avec la traversée de l'Italie.

On part en longeant les côtes d'Albanie.

Puis direction l'Italie, on traverse la botte Italienne en une heure, et on rejoint la Sardaigne puis la Corse.


Je demande l'autorisation de parler anglais en arrivant en Corse, pour finir le voyage : Négatif ! Annie refuse et je parle donc en Français avec les contrôleurs ! Ca faisait plus de 3 semaines que ça n'était pas arrivé !!!

La Corse est très belle vue d'avion !

On arrive à Propriano vers 16h30, après 4h46 de vol (!), sur un petit terrain, avec une vent arrière coincée entre une colline et la piste, mais tout se passe bien pour l'atterrissage.

Plein, hôtel (je ne dirai rien car c'est en Corse et je ne veux pas de problème, mais s'il a une étoile, il faut bien la chercher !!!) et une petite soirée tranquille au restaurant où tout le monde se retrouve sans impératif horaire et surtout après avoir pris une douche, ce qui est exceptionnel (en générale, on mange avant d'aller à l'hôtel).

Demain, retour à Orléans ! C'est la fin du voyage ...