FredVoyage

Rotterdam

L'été continue, avec beaucoup de soleil et un peu de nuages. On en profite pour aller faire une petit tour une nouvelle fois cette année aux Pays Bas.

La destination est Rotterdam, pour la journée, avec 2h30 de vol pour y aller, et tout ce qu'il faut pour que ça se passe bien puisque c'est une zone que je commence à bien connaître.

C'est avec Léo, mon premier élève, qui vient d'avoir son PPL, que je vais faire ce voyage. Un briefing sur ce qui devrait se passer côté Français en allant jusqu'à Maubeuge, et c'est parti. La préparation en amont a été faite, avec le PPR (handling request), et les plans de vols qui sont prêts à être envoyés au fur et à mesure.

Décollage d'Orléans vers 9h45, direction Maubeuge en ligne droite, en passant par le VOR de Meulin MLN. Pour rester en dehors des zones de Paris, on ne monte pas beaucoup, 2500ft puis, quand c'est possible, un peu plus, après Paris. Cette navigation dure 1h30, et on ne traverse finalement pas beaucoup de zones, notamment un samedi. Seul bémol : depuis le mois de mai, les zones de Seine sont un peu difficiles à suivre, fermées, ouvertes, à moitié fermées suivant les zones ou le type de service. Finalement, on en arrive à quémander sur une fréquence pour avoir un suivi ou au moins un service d'alerte. S'ils ne sont pas trop occupés, ils disent oui, ou bien on essaie d'insister gentiment. Pas évident depuis que Paris info ne prend plus les appareils quand Seine info est désactivé.

On profite du château de Fontainebleau, au passage :


Une fois les zones de Paris passées, on arrive sur le SIV de Lille, et c'est tout de suite plus simple.

On arrive à Maubeuge. On se pose sans difficulté puis on envoi le plan de vol et on refuel (en CB, à 3.17€ le litre) avant de repartir pour la Belgique.

La petite difficulté à Maubeuge pour aller en Belgique, c'est que la Belgique est tellement proche (la base 23 se fait sur la frontière), qu'il faut faire un détour pour activer le plan de vol avec Lille Info avant de passer la frontière. On a fait ça, puis direction Bruxelles.

La Belgique, c'est 1500ft max autour de Bruxelles, des éoliennes et des cheminées partout, et un ascenseur à péniches, point d'intérêt très visible à Strépy-Thieu à l'est de Mons :

Il ne faut donc pas dépasser 1500ft, mais éviter de voler trop bas, et en Belgique, il n'y a pas d'agglomération comme en France, il y a simplement des habitations ou des zones industrielles partout. Ca change de la Beauce.

On peut apercevoir Bruxelles quand il fait beau, mais à cause de cette grande antenne, par exemple, on va éviter de s'approcher de la ville de trop près :

Ensuite, direction le VOR d'Affligem (eh oui, il y a un VOR avec ce nom-là !), puis un autre, NIK (pour Saint Nicolas), on arrive très rapidement aux Pays-Bas. Les restrictions se lèvent et on peut alors remonter jusqu'à 2500ft pour avoir un peu plus d'air en-dessous, avant de redescendre bientôt.

Le vol est court puisque cette branche ne fait que 1h12, mais on profite des paysages magnifique des Payx-Bas, où la terre et la mer s’entremêlent.

On arrive très rapidement au port de Rotterdam où se trouve le début de l'approche VFR :

Ensuite, pas trop de temps pour profiter du paysage, et pas vraiment de paysage à observer, seulement trouver les points d'entrée : H puis W puis T et c'est une vent arrière très proche du terrain. A peine le temps de finir la vent arrière, un demi-tour très serré et nous voici en finale. Léo est concentré :

La ville est en vue :

Et la piste aussi, pour une finale 24 :

Tout est parfait, on atterrit dans la deuxième moitié pour sortir au bout, puis on suit le Follow Me qui nous emmène parking Lima pour le parking aéroclub qui assure le handling des avions de moins de 2t.

La taxe d'atterrissage est de 52€, ce qui est raisonnable pour les Pays-Bas.

On se dirige alors vers la ville, en prenant le bus 33 qui est à côté de l'aéroclub. D'un côté, il va à la station de métro, et de l'autre côté, il va directement à la gare centrale. On prend celui qui va à la gare centrale, un bus toutes les 15 minutes, et 20 minutes pour faire le trajet pour 4€.

Arrivé à la gare Centrale, balade au centre ville, à pied d'abord :

Puis, en tram.

Je voulais voir le pont Erasmus, donc on est allé le voir. C'est le seul point d'intérêt que j'ai vu avant d'aller à Rotterdam, mais en fait, cette ville semble très riche culturellement, avec des musées, et de l'art dans les rues. Je pense que j'y retournerai pour voir plus.

Un petit tour au sud de ce bras du Rhin.

Ensuite, retour en ville en métro.

Après avoir mangé rapidement, certains bâtiments semblent un peu étonnant, mais je suis sûr qu'il y a plus à voir en restant un peu plus longtemps.

Retour en bus vers l'aéroport, plan de vol déposé, on décide de changer de route pour le retour. Au lieu de prendre la sortie comme à l'allée, vers H, on décide de prendre la sortie R. C'est pratique de ne faire le plan de vol qu'au dernier moment, car il suffit d'indiquer la sortie sur le plan de vol et c'est fait !

Malgré les avions de ligne, on arrive à décoller très rapidement, car on suit un autre avion de l'aéroclub pour sortir, ce qui permet au contrôle de nous faire partir en même temps ou presque.


Une fois décollé, la sortie est un peu plus compliquée que l'arrivée, car la route à suivre et précise. Il faut bien être 2 pour faire le nécessaire ou avoir vraiment l'habitude du terrain. Ca permet aussi de prendre quelques photos, notamment de la ville. Une fois que l'on a vu d'en bas, on comprend plus facilement ce que l'on voit d'en haut :

On voit aussi le pont Erasmus, même si, avec le soleil de face, c'est pas parfait :

Très beau aussi, le Fort Buitensluis :

On profite encore de la mer et des îles :


Ensuite, le retour est assez calme, vers la Belgique.

5 minutes avant de quitter les Payx-Bas, je me souviens que la radio devenait compliqué à la frontière, donc j'ai demandé à quitter, mais on m'a dit qu'ils allaient coordonner avec la Belgique et qu'ils allaient me rappeler, mais non. Au moment de passer la frontière, impossible de les joindre à nouveau, je ne les entendais plus, comme prévu, donc je suis passé directement sur Bruxelles Info.

La traversée de la Belgique a été aussi assez simple, par contre, ça s'est compliqué une fois arrivé vers Lille.

J'ai demandé à passer sur Lille pour négocier le transit, Bruxelles a dit OK.
Une fois sur la fréquence de Lille Approche, j'ai la clairance avec demande de rappel en passant la frontière, mais avant même l'avoir passé, le contrôleur semble être revenu sur la clairance et me demande de contacter la tour. Le contrôleur de la Tour me demande de rejoindre le point N. Ca me paraissait bizarre car je voulais éviter de passer sur Lille Marcq et sur la métropole, et quelques minutes après, voyant notre cap, il se ravise en disant qu'il voulait dire NG, ce qui semblait plus cohérent. Une fois sur NG, on a vu un Boeing atterrir, il nous a demandé de passer derrière pour suivre la route. J'ai demandé SA puis SW, il a répondu SW en direct. On croyait bien s'en tirer comme ça, mais l'arrivée sur Lens, notre destination, est très rapide.

Sur la fréquence de Lens, on est apparemment 3 appareils : un qui venait de décoller de la piste 35 en insistant pour que l'on utilise cette piste, qui, en fait, n'existe pas ; un autre avion qui nous suivait et qui semblait un peu perdu, voulant suivre l'indication de l'autre appareil, mais sans trouver cette piste, finalement on s'est mis en vent arrière pour la 21 et on a pu atterrir sur cette belle piste en herbe, tranquillement, avec un comité d'accueil assez surprenant : une centaine d'oiseaux sur la piste, et une trentaine de curieux qui regardaient décoller les avions, assis sur les barrières en béton.

Une fois le plan de vol fermé et le plein effectué (Total, c'est moins cher qu'à l'aller), on repart direction Orléans pour la dernière branche de 1h30 aussi.

On contourne Albert où se tenait un meeting international ce samedi 20 août, puis on rentre par MLN sur Orléans, avec une longue finale car il restait uniquement l'avion de voltige en l'air.

Journée un peu fatiguante, mais très enrichissante. On a fait 4h30 de vol, dans 3 pays, avec des vues magnifiques, des approches techniques intéressantes à faire, et des nouveaux terrains et une nouvelle ville à découvrir. J'aime des jours comme ça !

En plus, c'était non seulement pour fêter la PPL de Léo, mais aussi son anniversaire, et son prochain départ en école de pilotage. Une très belle journée !