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Première nav avec le GAON - Beaune

Premier week-end de beau temps depuis longtemps, nous avons décidé, avec mon ami Dominique, de faire une nav. J'aime bien faire des nav d'une heure, pour l'instant, ça permet de bien préparer la nav, d'avoir suffisamment de temps pour avoir du plaisir à voler, et aussi, ça permet d'aller assez loin pour voir des paysages inhabituels.

Donc nous voilà prêt, samedi vers 13h, à Lamotte, notre nouveau port d'attache, avec le GAON, le DR-400 que je viens d'acquérir. Comme à Lamotte, nous n'avons pas d'essence, nous avons donc décidé d'organiser la nav pour faire un arrêt à Aubigny avant de "prendre la route" pour Beaune.

Décollage, donc, vers 14h, samedi, pour un long week-end en l'air !!!Le décollage se passe très bien. J'ai essayé une nouvelle méthode, à Lamotte, qui consiste à "soulager" le nez de l'avion dès la mise en puissance, mais après essai, je trouve que cette méthode empêche l'avion de prendre de la vitesse. Pour le moment, la meilleure méthode que j'ai trouvée est de mettre plein gaz, freins serrés, puis une fois la puissance disponible, lâcher les freins, et regarder où on roule. En général, on peut décoller juste après le passage du taxiway, en 33 (c'est toujours cette piste pour le décollage, l'autre étant difficilement praticable quand il a plus récemment).

Donc une fois en l'air, bien heureux de l'être, on va, vite-fait faire un tour du côté de chez Dom, vers Ardon, pour une escale touristique (voir la maison de famille). C'est bien de se sentir libre d'aller où on veut, quand on veut, sans se préoccuper de celui qui aurait réservé l'avion avant ou après nous !

On arrive donc à Aubigny, où une personne essaie apparemment de faire l'AFIS à certains moments, c'est un peu surprenant, quand on connait pas ! On a donc atterri sur une piste en dur ... ce n'était que la première du week-end. L'accueil a été très chaleureux à Aubigny (pas comme dans certains autres aérodromes, comme à Blois, par exemple, que je déconseille pour un avitaillement). On a été très bien servis, le 100LL était à 1.90€/L, ce qui est dans la fourchette basse en ce moment.

A 15h05, départ, cette fois pour le Grand Est, Beaune, derrière le Morvan. Décollage sans problème, avec beaucoup de piste devant nous, virage à droite pour éviter la ville puis direct vers LFGF, Beaune Challanges, à 60 minutes de là, route au 105, on commence à 3000ft QNH, vers Cosnes sur Loire.

A l'aller, c'est plutôt moi qui ai fait le pilotage, pendant que Dom a essayé de suivre sur la carte. Epatant, à chaque village, il avait son nom, incollable vraiment !
On a pris contact avec Seine Info jusqu'à Saulieu, ensuite on a écouté la fréquence Club jusqu'à l'arrivée.
Au-dessus des forêts du Morvan, chaque forêt avait son cumulus, c'était assez étonnant. En fait, chaque forêt a une pompe d'air chaud, qui forme un nuage, et dans cette pompe, on voit parfois des planeurs, 3 ou 4, qui devaient se situer au moins à 8000ft, et qui tournaient serrés pour conserver la pompe. On est passé en-dessous d'eux, tout en montant un peu jusqu'à 4200ft afin d'être suffisamment haut pour passer largement au-dessus des montagnes.

C'est la première fois que je passais par ce type de paysage, une petite montagne, avec de la forêt, tout était bien vert. Il y avait aussi un barrage avec un grand lac près de Montsauche-les-Settons. On a poursuivi en passant travers Autun, puis vers Epinac.

On a commencé à voir que la montagne baissait. On a aussi vu quelques ULM passer, on a donc commencé à ouvrir l'oeil et à se signaler, à la radio. L'aérodrome en vue, j'ai fait une verticale à 2000ft, et, sans vent, j'ai commencé à me reporter en vent arrière pour la piste 03, quand un avion s'est positionné sur la 21 pour décoller. Un demi-tour, et je suis arrivé en vent arrière pour la 21, dans une vaste plaine sans arbre ou quasiment, pas accidenté du tout, je ne m'attendait pas à quelque chose d'aussi simple. Une fois atterri, on a du remonter la piste, puis on s'est parqué à la pompe.

L'accueil à Beaune a été très sympa. Une personne est venue nous proposer le plein, et on a pu avoir de l'essence à 1.85€/L, le moins cher que j'ai pu trouver jusqu'à maintenant !

Une fois le plein terminé, on a été attiré par un avion qui faisait des essais moteurs avant un petit tour démonstratif, apparemment, il n'avait pas tourné depuis plusieurs mois, le voici :


C'était une très belle nav, mais je suis vraiment désolé pour tous ceux qui s'attendaient à voir de belles photos du Morvan vu d'avion, il n'en est rien, nous n'avons pas, ni Dom, qui semblait motivé, ni moi, fait de photos. C'est une erreur, la prochaine fois, je reprendrai mes bonnes habitudes de prendre quelques photos en vol.


Après quelques dizaines de minutes à regarder l'avion voler, et quelques ULM, et surtout, comme il faisait environ 28° dehors, après une bonne collation sans alcool, nous avons pris le chemin du retour.

Le décollage a été un peu chaotique. Dom voulait faire le décollage de sa place droite. Il a fait le nécessaire, et je m'étais dit que je pouvais bien le laisser, il en était capable, donc je me suis relaxé dans mon siège, sans rien vérifier.
Roulage, décollage, à 100ft-sol, la bille était complètement à gauche, l'avion avait le nez à droite, je l'ai dit à Dom qui a lâché les commandes, j'ai pas vraiment réalisé ce qui était en train de se passer, mais ça aurait pu être très dangereux, cette situation, j'ai repris les commandes, remis l'avion droit, et on a continué sans problème ... jusqu'à ce que l'on voit un avion arriver en face !!! J'exagère, car nous étions en train de faire notre premier virage à droite, nous avions décollé en 21, et l'avion se présentait en 04 sans faire de verticale et sans contact radio. Il faut être inconscient pour faire ça !!!

Enfin, on a repris notre nav en ouvrant l'oeil, et on est remonté à 4000ft. Au bout de quelques minutes, j'ai proposé à Dom de reprendre le manche. Contrairement à l'aller où j'ai piloté la plupart du temps, c'est Dom qui a piloté la plupart du retour.
Je me suis amusé à jouer à l'instructeur : regarde ta bille, garde ton cap ,maintien ton altitude ... pour embêter Dom, mais tout s'est bien passé, c'est moi qui suivait sur la carte, et il me testait aussi en me demandant, pour chaque ville ou village, où on était sur la carte ;-)

On est passé à côté de la centrale de Belleville, entre celle-ci et Cosne sur Loire, puis on est redescendu un peu de nos 4000ft vers 3000ft. La trajectoire a été optimisée, on a fait une verticale propre, à 2000ft, puis atterrissage en 15. J'ai déposé Dom au bout de la piste (la piste est privée, on fait ce qu'on veut ;-) et je suis reparti direct pour Dreux.

Dès le décollage effectué, j'ai pris contact avec Bricy pour obtenir une autorisation de transit direct, avec une verticale Bricy, mais à ma grande surprise, Bricy était actif, et ils attendaient un avion. C'était Rêves de Gosses ce week-end à Bricy, donc je pensais pouvoir passer, mais ça m'a été refusé, j'ai du emprunter l'itinéraire de contournement, par OSE, OE puis ONE.
Une fois en sortie de zone, j'ai quitté Bricy et pris contact avec Seine, et je me suis aperçu que je n'avais pas la carte VAC de Dreux ,accessible. J'ai du glisser ma main droite dans le sac avec les 2 classeurs, pendant que la main gauche tenait le manche, pour essayer de sortir les classeurs et d'attraper le classeur 1, que j'ai pu ensuite poser à côté de moi, j'ai donc pu récupérer la carte VAC de Dreux, j'étais donc prêt !

Le reste du trajet était assez simple. Je suis arrivé à Dreux, j'ai fait une verticale, puis ai rejoins la vent arrière 22. Je me suis posé au bon endroit, sans problème, et je me suis mis sur le parking. Au club, on m'a proposé de garer mon avion dans le hangar, ce que j'ai accepté.

Le lendemain matin, je suis revenu vers 10h, avec mon père, pour aller faire un tour. Je pensais obtenir de l'essence en insistant un peu, mais voilà, à Dreux, c'est indiqué nulle part, mais la pompe à essence Total n'indique plus le nombre de litre donc ils ne peuvent donc plus servir d'essence autre que pour leurs avions, car ils ne peuvent pas la compter. Après de longues discussions avec la personne qui était là (arrivée vers 11h30, que nous avons donc attendu 1h30, mais là, je l'avoue, c'est de ma faute, j'aurai du le demander la veille au soir, en arrivant), il a bien voulu faire le plein, et je lui ai payé 70L à 1.97€/L, alors que l'avion n'avait probablement utilisé que 60L, la jauge indiquant qu'il ne manquait que 40L, mais ça, j'en doute.

Pas grave, je peux enfin partir avec mon père pour une petite balade de 30 minutes. On décolle, tout va bien, on passe au-dessus du lac d'Ecluzelle et on se dirige vers Chateauneuf en Thimeray, destination assez proche ... et au bout de quelques minutes (voire secondes), mon père décide que ça ne va pas aller, donc il faut rentrer. On a donc en fait effectué un grand tour de piste, par Ecluzelle, j'ai dit à l'ULM qui était en finale, que je me présentais en longue finale derrière lui (je n'ai jamais su ce qu'il en pensait, sa radio ne fonctionnait pas) et on est rentré.

Repas en famille, puis départ vers 14h50 pour LFOZ, mon aéroclub d'origine, où je n'étais pas allé depuis plusieurs semaines. Le vol s'est bien passé. Je préfère être avec quelqu'un pendant le vol, c'est plus sympa que d'être tout seul, en plus je n'ai pas vérifié mais je crois que le lecteur MP3 que l'on a installé dans l'avion ne fonctionne pas encore, en tous cas, je n'ai pas cherché à l'utiliser, j'aime bien naviguer, mais c'est toujours mieux à plusieurs ;-)

L'arrivée à LFOZ était simple, j'ai été lâché par Bricy qui m'a suivi jusque là, et j'ai pu atterrir à LFOZ quasiment directement, puisque du parachutage était en cours, donc pas de verticale, une vent arrière pour la 05 et le tour est joué. L'atterrissage était bon, comme d'hab ;-)

Je suis allé directement à l'essence, et j'ai pu revoir quelques personnes connues, entre autre Marc, qui m'a permis de faire le plein (27L, c'était pas grand chose), Juju et Nadine qui partaient pour un vol, et Sven à qui j'avais donné rendez-vous pour aller se balader ensuite.

Une fois le plein effectué, je suis donc parti avec Sven, direction Romorantin. Ca faisait 2 mois que Sven n'avait pas pris l'avion, je pense qu'il a aimé, on a décollé d'Orléans, direction Romo en direct. Rien de bien extra-ordinaire, mais la Sologne au printemps, c'est pas pareil qu'en hiver, c'est bien plus vert, plus beau, la balade en vallait le coût.

On est arrivé sur Romo, quelques militaires prenaient la fréquence de l'aérodrome pour organiser le rapatriement des planeurs perdus (apparemment certains sont allés à Aubigny, d'autres à Montargis). On a réussi à placer quelques phrases pour donner notre position, et on a touché les roues sur la piste 05L, en herbe. C'est la première fois que j'allais à Romo, et je n'ai pas été déçu. Pour rouler sur les taxiway en herbe, il faut de la puissance, c'est 2000 tour qu'il faut afficher en tondant la pelouse !
Arrivé au parking, toujours en herbe, une personne est venue nous accueillir. J'avais cru que j'avais oublié de faire quelque chose ou bien que je m'étais trompé de piste, mais non, la personne venait simplement nous dire bonjour et demander d'où on venait.

On en a profité pour aller boire un verre, en laissant l'avion dehors, au soleil. Il y a une petite maison avec une terrasse, on se croirait dans un camping dans le sud, c'est un beau terrain, pas très pratique, à cause des taxiways en herbe et des nombreux planeurs, mais c'est un beau terrain, agréable une fois sorti de l'avion. On est allé faire un tour dans les hangars voir les avions ou ULM entreposés (passe-temps préféré de Sven), et on est remonté dans l'avion pour repartir.
Et là, surprise, un avion, ça chauffe autant qu'une voiture !!! J'ai eu un peu de mal à remonter les volets, tellement le bout du manche était brulant. Le moteur a eu aussi un peu de mal à démarrer. Je ne sais pas si cela était du à la chaleur ou quoi, mais il a fallu que je m'y reprenne par 3 fois pour que ça démarre ! On aurait pu rester bloqué, mais bon, à Romo, c'est pas loin d'Orléans, on serait rentré sans problème.

Un tour de tonte à 2000 tours, arrivée au point d'arrêt de la piste 23R (le vent avait tourné), un planeur se présente pendant nos essais moteurs et atterri sur la partie gauche de la piste. J'annonce que je me positionne derrière lui après l'atterrissage et que j'attends. En fait, les avions sont censés atterrir ou décoller de la partie gauche de la piste 23R, donc je m'étais mis là, mais le planeur y était, donc je pensais qu'ils l'évacueraient (une voiture était en train de le chercher) ou bien qu'ils le mettraient sur la partie droite, mais la personne dans la voiture m'a dit qu'il attendait que je décolle. J'ai donc été un peu gêné et j'ai du me repositionner sur la partie droite.
La piste de Romo n'a rien à voir avec celle de Lamotte, bien que les 2 aient été coupées ce week-end, il m'a fallut beaucoup de distance à Romo pour décoller, l'herbe était assez haute et freinait beaucoup l'avion. J'ai du m'y reprendre à 3 fois avant que l'avion veuille bien quitter le sol.

La dernière branche de ce week-end était le retour à Lamotte, en 20 minutes, un dernier tour en avion pour Sven avant de retourner sur la terre ferme, et un dernier trajet pour moi, qui commençais à fatiguer un peu. L'arrivée à Lamotte s'est très bien passée, on a atterri correctement, on a dégagé, et j'ai pu ramener l'avion au hangar facilement.
Le seul bémol est que, à chaque fois, l'avion reste coincé une fois le moteur arrêté, car devant les hangars, la terre est molle, mais on était 5 personnes sur place pour le rentrer, donc ça s'est fait en quelques minutes.

L'avion était assez sale, j'ai assassiné un grand nombre de moustiques ou mouches en tous genres, donc il faudra que je retourne laver l'avion, car actuellement, il n'y a pas de brosse. Ce n'est que partie remise ...

Prochaine grande nav, le jeudi 8 mai : la Revanche de Granville !