FredVoyage

Orléans Bordeaux

Mardi 5 août, un beau temps s'annonce pour une journée, c'est le moment d'en profiter pour faire une bonne navigation. Maintenant que l'avion a un deuxième réservoir, il faut le tester. Le réservoir principal a une autonomie de 3h30 environ pour 100L, et le secondaire la moitié, pour 50L. La navigation la plus longue loguée jusqu'à présent était de 2h25, et pour ma part, seulement de 2h00. J'ai donc cherché à faire une navigation un peu plus longue pour tester le nouveau réservoir.

La première idée était de partir vers Belle Ile, puis longer la côte jusqu'à Bordeaux, mais en partant le matin, vers 10h, ça faisait arriver un peu tard pour manger chez des amis à Bordeaux. Impossible de faire ça au retour, le temps annoncé était incertain dans cette zone pour l'après-midi. Donc j'ai préparé une nav Orléans Royan direct, ensuite Soulac sur mer, Arcachon avec une arrivée à Saucats, un petit aérodrome au sud de Bordeaux, pour manger.

On est donc parti avec Damien et Pauline, à 9h de chez moi. Arrivé à l'aérodrome vers 9h25, le temps de faire un peu d'exercice, on est allé remplir le réservoir supplémentaire (on ne le remplit que lorsqu'on l'utilise, c'est mieux).

Flexion

Extension

On a ensuite décollé en 23 un peu après 10h. J'en ai profité pour tester ma tablette pendant le vol, mais j'y reviendrai dans un autre article plus en détail.

Dans l'avion

La navigation est assez simple, c'est direct Orléans Soulac sur mer, avec quelques points tournant : St Aignan (sur le Cher), Poitiers, et St Jean d'Angelis. Cette première partie du vol s'est très bien passée. Damien, assis à droite, sait très bien piloter. Il a beaucoup d'expérience sur Flight Simulator, et c'est seulement la deuxième fois qu'il vient faire une navigation avec moi, mais déjà la dernière fois, il sait parfaitement tenir un cap et une altitude, donc on a passé une grande partie de cette navigation à échanger les 2 postes principaux : pilotage effectif de l'avion, et suivi sur la carte.

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Le GPS en support, on a bien suivi la trajectoire de ville en ville sur la carte, à chaque étape, on a pu voir la suivante sans problème, et c'est à ça que servent les 3h de préparation que ça prend à chaque navigation (généralement, pour ma part, 1h de nagivation = 1h de préparation, sauf pour les vols locaux, à 1h autour d'Orléans, où la préparation prend 30 minutes, car seuls la météo et les Notam sont importants, le reste s'appuie sur l'expérience régulière des zones environnantes). Les paysages sont très beaux dans cette région, et ils sont de plus en plus beau en approchant de l'océan.

Nuage

A Saint Jean d'Angelis, comme indiqué en gras sur le log de nav, j'ai ouvert le second réservoir. C'est rassurant de voir le second réservoir plein, et le premier vide à moitié, ce qui fait que c'est comme si on avait de nouveau un réservoir complet, soit encore 3h30 d'autonomie après avoir fait un peu plus de 1h30 de vol. C'est bon pour la sécurité et, dans certains cas, si le terrain d'arrivé a de l'essence trop chère ou n'en a pas, bon aussi pour le portefeuille !

Royan et l'embouchure de la Gironde

J'aime beaucoup des bords de mer, donc en arrivant sur Royan, j'ai beaucoup apprécié les plages et les bords de l'océan et de la Gironde. On a traversé la Gironde en quelques minutes après être passé à la radio avec Aquitaine, et on est arrivé à Soulac sur mer. Le paysage a totalement changé. C'est la première fois que je venais de ce côté de la Gironde, et j'ai été assez surpris du paysage : de la forêt à perte de vue, verte, avec quelques étangs ou lacs, et au fond : le Bassin d'Arcachon.

Près du Bassin d'Arcachon

J'avoue que j'ai été un peu déçu de ce paysage, je m'attendais à autre chose, et c'est pas un paysage que j'ai vraiment apprécié. En plus de ça, ne connaissant pas la zone, ma préparation m'avait montré beaucoup de zones à vérifier, pas toujours très claire au niveau des altitudes. On a du faire un 360 au-dessus du Porge, un petit village, avant d'être sûr de pouvoir passer dans le cheminement EN vers E2 ... qui finalement n'était pas en service. Et au lieu de contourner toute la zone comme prévu, on a pu rejoindre Saucats directement à partir du point E1 à 3 minutes du point EN. Une zone un peu technique, difficile à appréhender quand on ne connait pas.

Une photo satellite prise de l'avion

On est donc arrivé au-dessus de Saucats vers 12h30, un petit terrain avec des planeurs au décollage sur la piste en herbe. J'ai fait mon circuit proprement et on est arrivé en finale. La piste en dur, vue en finale, n'est pas très large, même si c'était largement suffisant pour un DR-400, et on a atterri tranquillement. Le fléchage vers le parking est très bien fait, et on a donc mis l'avion au parking et on a continué en voiture pour un repas bien mérité (et un plouf dans la piscine) chez nos amis Alex et Adèle.

Pendant cette pause, j'ai appelé différentes personnes pour essayer d'avoir de l'essence : sur la plateforme de Saucats, impossible de joindre la personne qui s'occupe de l'avitaillement, et l'aéroclub ne s'en occupe pas ; à Libourne, le responsable m'a indiqué qu'il était le seul à pouvoir me donner de l'essence mais qu'il ne serait pas sur l'aérodrome aujourd'hui. Après ces quelques appels, j'ai eu le sentiment qu'on pourrait ne pas avoir assez d'essence pour repartir vers Poitiers puis Orléans.

On est donc revenu sur l'aérodrome vers 17h, et après une petite discussion avec des membres de l'aéroclub, finalement il suffisait de demander pour avoir de l'essence et j'ai pu faire le plein de 86L d'essence pour mes 2h26 de vol, soit un peu moins de 35L/H (pas possible de mixturer en volant à 3000ft ce jour-là).

J'avais bien fait les calculs de masse et centrage ainsi que de longueur de piste pour le décollage, et le manuel de vol indiquait 600m pour 950kg, à 25°C. J'ai donc fait confiance à mes calculs, et me suis aligné sur la piste 03 pour un décollage, direction Libourne puis Poitiers. Tout s'est passé comme il faut, et l'avion a bien décollé largement avant la fin de la piste.

Coutras

On devait rester autour de 1500ft pour éviter une zone, donc on en a profité pour observer le paysage, et contrairement à l'autre côté de Bordeaux, près d'Arcachon, le côté Est est bien plus joli. Je ne suis pas un amateur de vin, mais de voir ces champs de vigne avec ces beaux châteaux et ces petits villages, c'est vraiment très beau. C'est la partie la plus belle du voyage par rapport à ce qu'on a pu voir au sol.

Libourne

Une fois atteint Libourne, on est allé vers Poitiers. On est passé près d'Angoulème, et on a suivi la nouvelle ligne de TGV en construction dans cette zone, pendant une longue distance, en se relayant, Damien et moi, aux commandes et à la carte.

LGV

C'est assez pratique, ça permet à chacun de suivre la nav en faisant quelque chose de différent, mais sans détourner son attention de la route. Pauline, derrière nous, en a profité pour piquer du nez ...

Pauline qui dort ...

Arrivé proche de Poitiers, j'avais prévu d'y atterrir, mais compte-tenu de l'heure déjà avancé (décollage à 18h10, on serait à Poitiers après 19h15), et comme on avait assez de carburant pour finir le trajet, on a décidé de continuer sans atterrir et en contournant Poitiers par l'Est. Arrivé autour de Saint Aignan, de retour en Sologne, l'idée avant de rentrer était de passer au-dessus de chez eux (Damien et Pauline) pour faire une photo de la maison. J'ai repris le manche et après avoir discuté avec Bricy, on est allé autour d'Olivet à 1500ft pour voir et prendre quelques photos. Pas toujours facile de se repérer d'en-haut ! Bricy nous a laissé faire jusqu'à ce que l'hélicoptère de l'hôpital décolle, et bien qu'il était plus bas que nous, nous avions terminé au même moment donc on est reparti en prenant soin de bien contourner La Source pour rentrer sur Orléans.

A Saint-Denis de l'hôtel, on a atterri après un tour de piste standard. Comme le réservoir supplémentaire n'était pas totalement vide, je l'ai laisser terminer de se vider et je n'ai pas fait de plein. On a terminé cette journée avec 2 belles nav, et surtout de très belles photos, 2h26 à l'aller et 2h11 au retour, ce qui me permet de rattraper les heures de vol que je n'ai pas pu faire pendant l'immobilisation de l'avion pour la visite des 6 ans.