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Voyage en Hollande pour éviter la canicule

Canicule annoncée, et un weekend de beau temps en plus. Pourquoi ne pas essayer d'aller dans un endroit où il ne ferait pas trop chaud ?

Comme d'habitude, l'idée est d'aller loin, dans un endroit où on n'est pas allé, et de profiter de nouveaux aérodromes.

Il me manque la côte au nord de Oostend, donc on s'est dit que longer la mer vers la Hollande serait une bonne idée, l'air serait plus frais et voler autour d'îles est toujours très beau.

On est donc parti le 8 août au matin. Fred n'était jamais allé trop dans le nord, donc il en a profité, on a décollé pour Merville.

On a contourné Paris par l'est vers Sezanne. C'est Fred qui a fait la nav, puisqu'il a la carte, on est en France.


On est arrivé à Merville en auto-info, et il faisait déjà chaud !

A Merville, l'accueil est très froid : tout est fermé, impossible d'utiliser des toilettes ni même de remplir une bouteille d'eau ! Il faisait chaud et pour manger rapidement, on s'est réfugié dans les hangars ouverts, et quelques élèves se préparaient à aller faire un vol en DA-40.

On est ensuite parti vers la Belgique.


On est allé en direct sur Oostend, puis à partir de là, on a longé la côte. Le but était de rechercher l'air frais, mais difficile de faire moins de 30° dans l'avion.


On a longé la Hollande, par les côtes, puis on a quitté les côtes en longeant la ligne d'îles pour aller à Texel.

Texel est la première île, et il y a un aérodrome où j'avais prévu d'atterrir.

Un peu comme beaucoup d'îles, l'aéroport est au milieu, superbe vue sur l'île et le paysage en général, c'était très beau.

On a atterri sur un aérodrome assez connu apparemment pour l'aviation générale. Un vrai terrain de jeu, pas vraiment un aéroport, mais des pistes en herbe et plein d'activité : parachutisme, aviation générale, planeurs, et aussi des jeux pour les enfants, restaurant, bar, ...


En allant payer la taxe, j'ai acheté une casquette, mon trophée de l'année ! La casquette de Texel !

Ça faisait un bon moment que j'avais vu ce terrain mais je trouvais ça difficile d'y aller à cause des zones d'Amsterdam. Finalement, ce n'était vraiment pas compliqué du tout, je crois que j'y retournerai en été, car il fait beau, pas très chaud mais quand même, et l'accueil est sympa, en escale pour aller ailleurs ensuite.

Après une pause sympa pour manger une glace et boire un peu, on repart pour le nord encore.

On continue de longer les îles. On ne voit pas vraiment la côte, le continent, mais on longe les îles jusqu'en Allemagne.

Arrivé à la frontière, on passe sur le SIV allemand, et on quitte la côte pour aller sur Bremen. C'est très industriel, il y a un grand port.


On arrive sur Bremen et l'approche est faite avec des points de report sur des sites industriels, avec des grandes cheminées, et des altitudes assez basses à respecter, mais tout se passe bien et on atterrit à Bremen International !


Marsheller, taxi, on est garé dans un endroit bien délimité, mais les procédures sont claires, et une fois sorti de l'aéroport, l'hôtel est à 2 pas.

Une douche plus tard, le tram est aussi à 2 pas de l'hôtel, et on va visiter un peu la ville et trouver un resto, la soirée est sympa !


Le lendemain, on repart assez tôt, pour éviter les grosses chaleurs. On paie la taxe avec l'application Aerops, ce qui fait gagner pas mal de temps, mais la procédure reste assez longue. Finalement, on décolle vers 11h. Fred avait fait l'arrivée, je fais le départ, direction Breda, un aéroport dans le sud de la Hollande.


Cette fois, on longe la côte, le continent, et non pas les îles.

On a une belle vue sur les près salés.


Ensuite, on rentre un peu dans les terres, enfin dans les lacs, de grandes étendues d'eau, peut-être salées, avec de longues digues, et de nombreux bateaux, mais là, plutôt des bateaux de plaisance, des voiliers. On passe sur plusieurs grands lacs puis on arrive à Amsterdam. On longe de très près la ville, c'est beau !

Malheureusement, il y a toujours un peu de brume, mais malgré tout, c'est très beau de pouvoir passer par là facilement.

Amsterdam passé, on continue vers Breda. C'est un petit terrain à côté d'une autoroute.


Le tour de piste n'est pas facile, mais on se pose, et il fait chaud !

Tout comme à Texel, mais un peu plus urbain, il y a des parachutistes, pas de planeurs et une piste en dur. A la tour, des jeunes, mais celui qui parle à la radio est un peu difficile à comprendre.


Il y a un resto, donc on y va pour manger. J'aime bien manger ailleurs, prendre un peu mon temps, et profiter du fait qu'on puisse être ici ou là-bas facilement en avion.

En plus, il fait chaud, donc je ne suis pas contre attendre un peu.

Fred, par contre, est pressé de rentrer, il dit qu'il préfère être chez lui plutôt que d'attendre ici.

Je lui tends la tablette et lui propose de faire la nav suivante, puisque c'est lui qui pilote. Il se lance.

On repart, direction Lille.

Au moment de remettre en route, on découvre une nouvelle icône sur les G5, la batterie jaune avec signe dessus.


Après vérification, c'est un signe qui indique que la batterie est trop chaude pour être utilisée. Il fait plus de 40° dans l'avion. Après quelques minutes, l'icône redevient vert puis disparaît et tout rentre dans l'ordre sur l'ensemble des G5.

Fred décolle, confiant, la tablette en main, mais il ne s'en est jamais servi et n'a pas activé le mode navigation, si bien qu'une fois en l'air, il faut changer le mode, tout en évitant les zones qui sont proches de la route. Cela prend quelques minutes, mais ça se passe bien, on y arrive et il reprend sa route.

On traverse ensuite la Belgique en une bonne demi-heure puis on arrive vers Lille.


Je fais la radio, et à Lille, je demande au contrôleur si on peut aller au club. Il me demande pourquoi, et je lui dis que je veux juste atterrir, changer de pilote et repartir, pas besoin de taxi ou autre et donc pas envie de payer des taxes. Après vérification auprès de son supérieur et un peu de négociation, il accepte. Fred atterrit sur la piste principale, et on roule jusqu'au club.

C'est un peu comme à Merville, personne, tout est fermé, donc on ne s'attarde pas, on change de place et on redécolle rapidement.

La visibilité est meilleure sur ce trajet, et on a prévu de rentrer directement comme à l'aller en passant par l'est.

C'est sans compter la météo qui n'est pas vraiment celle qui était prévue : peu de nuages mais de gros orages !


Vers Amiens, on a à notre droite, un orage pas très dense, mais on a vu quand même quelques éclairs, qui a une taille de plusieurs dizaines de km de diamètre. On refait un point météo, et on voit une ligne d'orage à l'est d'Orléans. On se dit que ça serait mieux de passer par l'ouest de Paris plutôt que d'arriver à l'est d'Orléans et de ne pas pouvoir passer la ligne d'orage.

On change direct de route plein ouest vers Beauvais. On survole Beauvais assez facilement, et assez haut, avant de redescendre pour passer à l'ouest de Paris vers Mante la Jolie.


On fait du relais radio pour des avions qui ont du mal, et pour le SIV qui n'est que sur quelques fréquences seulement.

On part de Paris pour Orléans, et là on voit l'horizon s'assombrir en arrivant au nord d'Orléans.

Un énorme cumulonimbus très dense et bien gris se trouve à l'est du terrain de St Denis de l'Hôtel !

On quitte la radio de Paris, et on écoute Orléans : personne à la radio. Pas de planeurs, plus de parachutisme, la station météo annonce 16kt de vent plein travers sur la piste 23.

On fait quand même une vent arrière en 23. On passe pas trop loin du CuNimb qui doit être à moins de 3-4 Nm de la piste, sans grosses turbulences mais quand même !

On vire en finale, je suis concentré sur la piste. Fred attrape les volets : "je m'en occupe, quand tu veux".

L'atterrissage est un vrai travail d'équipe : 16kt plein travers, peut-être même un peu de vent arrière, on me dira après l'atterrissage.

Top pour les volets, on descend en crabe en finale. Ensuite, il faut redresser en faisant l'arrondi, l'avion n'est pas à plat, le but est de toucher la roue dans le vent d'abord, ça le fait.

Ensuite, je dis un truc du genre "C'est bon, maintenant, on fait attention" puis on pose tout et on garde bien l'avion sur la piste.

La plupart des accident avec sortie de piste, ce n'est pas au moment de toucher les roues, mais dans les 5 secondes qui suivent, car la roue avant se débloque et peut suivre les palonniers si ceux- ci sont appuyés, donc il faut doser et être prêt à réagir.

Tout se passe bien, l'avion ralentit au milieu de la piste, on sort et on se dirige vers l'essence.

Ce voyage était très intéressant : riche en expériences avec les îles, les orages, les zones nouvelles, on a même découvert une zone B près d'Amsterdam, très rare en Europe.

Aussi, Fred a préparé la nav à Breda pour rentrer, j'aimerai bien que les autres pilotes puissent avoir les cartes et que l'on puisse préparer ensemble les nav. C'est aussi intéressant de trouver des choses à voir en bas, des châteaux, des îles, des villes, des monuments, et c'est plus simple de trouver ça quand on est plusieurs à préparer.

C'était court, mais intense et très chaud, au sens propre surtout ! Même si, après en avoir discuté à Orléans, on a gagné presque 10 degrés à aller en Allemagne et en Hollande par rapport à ceux qui sont restés à Orléans.

Encore un beau voyage de fait !