Il a été très rare que je fasse des nav cet hiver. Maintenant le printemps revenu, cela devrait être plus simple. Après quelques petits vols locaux pour se remettre en forme, j'ai décidé, avec Dominique, l'autre copropriétaire de l'avion, de faire une grande nav pour commencer l'année. Comme je voulais aller, l'année dernière, au salon EurAvia, et que je n'ai pas pu, à cause du mauvais temps, nous avons donc tenté d'y aller cette année, la météo était plus clémente.

Le départ est prévu le 1er mai au matin, vers 10h, et depuis 3 jours, la météo ne cesse de changer pour ce vendredi et le samedi. Un jour, MétéoFrance prévoit du soleil, le lendemain un temps couvert, et des orages. Bref, le jeudi soir, la prévision est encourageante, beau soleil sur toute la France, donc on part le vendredi matin.Le vendredi vers 8h30, j'essaie de récupérer la carte Temsi France sur le site de MétéoFrance, mais rien n'est disponible. Je me contente d'imprimer les NOTAM et la carte des vents, et me voilà partir, avec tout le matériel nécessaire (gilets de sauvetage compris).
J'arrive vers 9h20 devant chez Dominique, et nous partons à l'aérodrome. A 9h30, tout est prêt ... sauf les papiers que Dominique repart chercher chez lui ;-)

A 10h30, on est fin prêt. Derniers préparatifs, le GPS en place, la première étape est assez proche, et déjà connue puisque c'est Moulins, j'y suis passé l'année dernière pour aller vers Marseille. Décollage à 11h, cap vers Moulins, au FL065, au-dessus des quelques cumulus qui se baladent ce matin.
L'arrivée à Moulins se passe sans problème, un AFIS est là. Taxe, repas, plein, on est prêt pour repartir à 13h. Cette fois, montée directe au FL095, à 900ft/min, donc en moins de 10 min, on est arrivé stable au FL095, juste au-dessus des nuages, et le but est de rester là jusqu'à la vallée du Rhône.

Au bout de quelques minutes, les nuages se densifient pour former une couche quasi-soudée ne laissant plus voir le sol, on est littéralement sur une mer de nuage, magnifique. Pas d'inquiétude, on savait que de l'autre côté du Massif Central, le soleil arrivait jusqu'au sol, donc on n'aurait pas de problème pour redescendre. C'est la seconde fois que je passe par St Etienne puis Montélimar, et c'est la seconde fois que les nuages sont au FL095. C'est bon à savoir.

A la radio, le contrôleur me demande si je peux redescendre au FL085, mais je refuse pour raison météo, et il me transfère à Marseille Info, qui me suis désormais. Dominique adore ça, et moi aussi : la mer de nuage, nous avons pu en profiter pleinement pendant environ 20 minutes.

Arrivée dans la vallée du Rhône, les choses changent. Plus de nuage, un beau ciel bleu au-dessus et la vallée, en-dessous, et une superbe vue, à droite, sur le Massif Central et quelques nuages, et à gauche, les Alpes, le Mont Blanc et tous les autres sommets, avec, au milieu, une vue imprenable sur la vallée, sans brume ni brouillard. C'est la seconde fois que je passe en avion dans cette vallée, je n'y suis passé qu'une seule fois en voiture, c'est amusant.

On est arrivé à Aix, sur un aérodrome où bizarrement l'aérodrome et l'aéroclub ont l'air de ne pas se parler. La tour est d'un côté de la piste, et l'aérodrome est de l'autre. La tour facture une taxe d'atterrissage, et l'aéroclub, les frais de parking, même si on ne s'arrête que quelques minutes pour faire le plein, ce que l'on a fait, et on est reparti.

Ensuite, la nav finale : Cannes.
Prêt avec le numéro d'autorisation pour l'arrivée, on est parti, j'ai fini la nav et on est arrivé à Cannes. Un autre avion, rouge vif, est arrivé en même temps que nous, mais sans radio. On a tourné au point d'entrée, jusqu'à recevoir l'autorisation pour atterrir, mais au lieu de passer par la mer pour contourner la colline qui sépare le point d'entrée de l'aérodrome, je suis passé par les terres. Je n'ai pas vu d'endroit où un chemin était prévu plutôt qu'un autre, mais apparemment, il fallait passer par la mer. L'avion rouge sans radio a fait comme ça, on a donc pu se poser avant lui.

Visite rapide d'Euravia Cannes 2009, car honnêtement, je ne pense pas qu'il faille se déplacer et traverser la France pour ça, c'est pas très grand, mais tous les acteurs y sont. Total était là, mais pas question de donner des stylos Total, ni même des informations sur les futures pompes automatiques, ils ne devaient être intéressés que par les grands comptes. Pour ce qui est de notre assureur, par contre, celui-ci nous a offert stylos et casquettes ...

La nuit à l'hôtel, pas loin de l'aéroport, et départ le lendemain.

Le retour s'est bien passé. Dom a pris le manche, à Cannes, et le but était d'aller d'abord jusqu'à St Etienne, puis direct à Lamotte. Tout s'est très bien passé, comme la veille, sauf à l'arrivée vers St Etienne. On avait prévu de ne pas trop monter, donc on est resté vers le 5000ft, mais les nuages aussi, et après s'en être pris un, on a décidé de se dérouter sur Vienne, avant de comprendre qu'il suffisait de faire le tour de la montagne pour arriver à St Etienne.

Après St Etienne, et une petite pause pour refueler, retour à Lamotte, j'ai piloté, et tout s'est très bien passé.

C'était la première grande nav de l'année, au total 3h25 à l'aller et 3h35 au retour, le vent a du jouer un peu, vivement les prochaines nav de l'été !!!