Quoi de plus intéressant que de découvrir de nouvelles choses. Voyager me passionne, et découvrir de nouveaux lieux en fait partie, mais découvrir de nouveaux moyens d'aller jusqu'à des endroits que je connais ou non me passionne tout autant.

C'est pourquoi cette année, en plus de me balader en voiture, puis en avion, je vais pouvoir me balader en bateau. Quand j'étais jeune, j'ai fait un peu de bateau à voile, principalement sur un étang à côté de Dreux : Ecluselle. J'y ai passé pas mal de temps et j'aimais ça, en Optimist ou en petit catamaran. Maintenant, j'ai un peu moins de temps pour faire cela toutes les semaines, et j'ai envie de faire de belles balades avec un objectif, aller d'un point A à un point B par la mer ou par des voies navigables, c'est pourquoi j'ai décidé de me lancer et de passer le permis Bateau.

J'ai donc fait quelques recherches. Le permis bateau existe en plusieurs catégories, avec plusieurs "options". Il faut d'abord choisir si on veut passer le permis pour naviguer sur la mer (option "côtière") ou sur une rivière (option "eau intérieure"). Ensuite, une fois cette option de base choisie, on peut passer une option plus, qui sera l'option "hauturière" pour aller en haute mer, ou l'option "grande plaisance" pour naviguer sur de plus grands bateaux sur les rivières.

Il faut bien garder en tête que j'aime beaucoup l'Angleterre, et que si je passe un permis, et qu'il y a une possibilité de voyager, ma première idée sera, un jour, d'aller en Angleterre avec ce permis. J'ai donc choisi de passer l'option côtière pour commencer, afin de pouvoir, un jour peut-être, aller naviguer vers l'Angleterre ou les îles Anglo-Normandes (Jersey ou Guernsey par exemple).

Après avoir décidé de ce que je voulais passer, il a fallut se décider sur comment le passer. Mes grand-parents habitent aux Sables d'Olonne, le choix a donc été rapide sur le lieu, et en regardant sur internet, j'ai choisi tout aussi rapidement le bateau-école où j'allais faire ma formation :

La principale raison de mon choix pour ce bateau-école est que leur taux de réussite à l'éxamen est de 100% alors que la moyenne de la Vendée était aux alentours de 92% (chiffres 2012). Mon but est bien d'avoir le permis rapidement. Avec 3h de formation, dont 1h30 de conduite à proprement parler, je sais bien que ce n'est pas avec les cours du bateau-école que je vais apprendre à conduire un bateau, comme j'ai appris à piloter un avion dans l'aéroclub.

Je me suis donc inscrit début juillet pour une formation les 22 et 23 juillet, et l'examen du code le 24 juillet 2013.

Quand je fais les choses, ce n'est pas à moitier, j'ai donc acheté un livre rapidement afin de me préparer avant les révisions. J'ai choisi Le Permis Côtier, Editions Larivière, qui me semblait le mieux noté sur les sites internet que j'ai visité, et je l'ai lu du début à la fin, sans faire trop de questions. Quelques jours avant la formation, j'ai reçu un email de la part du bateau-école pour me donner les codes d'accès au site du code Rousseau pour se préparer à l'examen, avec plusieurs séries de questions, un peu comme pour le permis de conduire. J'ai donc bien lu le livre, et commencé à faire des séries de questions avant d'arriver à la formation.

La Formation

Le lundi 22 juillet, je suis donc arrivé, juste à l'heure, au Bateau Ecole Nicoleau, afin de commencer la formation. Nous étions un petit groupe d'une quinzaine de personnes. On pouvait facilement distinguer 3 classes d'âges : les ados passionnés par le jet-ski ou bien ceux qui avait déjà un bateau à papa ; les moins jeunes comme moi qui passaient le permis pour leurs loisirs (chefs d'entreprise locale ou ayant une maison secondaire dans la région) ; et quelques jeunes retraités qui cherchaient probablement une occupation pour la retraite.

Le lundi matin était consacré en détail au code : les feux, les balises, les règles de priorité et de sécurité, Sylvain, le formateur, a tout bien détaillé, alors que la plupart de l'audience était déjà au courant des principaux éléments. Un cahier présentant par écrit, avec de petits tests simples, entre les sections, nous a permi de suivre individuellement le cour magistral bref de la matinée. Tout s'est bien passé, tout le monde a, apparemment compris (pas de questions).

L'après-midi inaugurait un long moment de questions réponses signées Code Rousseau. Chaque série de question reprenait l'ensemble des thèmes, avec généralement une ou 2 questions pièges, dont on n'avait pas parlé avant, ce qui permettait alors à Sylvain de détailler ce point précis. A partir de là, c'était clairement du bachotage : une série de 30 questions, faite en 30 minutes environ, corrigée aussi en 30 minutes (un peu long par contre, quand la plupart des gens n'ont fait des fautes que sur 5 ou 10 questions).

Le lundi après-midi et le mardi matin, un total probablement de 7 ou 8 séries. Il fallait faire moins de 5 fautes sur les 30 questions, et dès le début, j'ai eu entre 28 et 30 réponses bonnes. J'étais peut-être le meilleur au début, mais après 2 ou 3 séries, tout le monde a fait le même score entre 25 et 30, sauf le petit Louis, 16 ans, qui n'avait rien vu venir et pensait l'avoir les doigts dans le nez. Ses scores de 17 à 19 l'ont réveillé un peu le lundi soir, soirée révision en perspective ! Le mardi en fin de matinée, alors que Louis fleurtait avec le sans faute, et après avoir fait 2 sans fautes à la suite, j'ai séché les 2 dernières séries.

Le mardi après-midi était beaucoup plus intéressant pour moi : la pratique !
On est donc sorti en bateau avec Sylvain et un autre élève, Dominique, pompier volontaire, pour aller faire nos 3h de formation. Départ vers 14h, sur un Barracuda 7, un bateau de 200cv hors-bord, de Bénéteau, sur lequel on peut voyager à 8 personnes en catégorie C. Pour la formation, on est parti à 3, avec un gilet de sauvetage non gonflé autour du cou, autour des Sables d'Olonne, et vers Bourgenay.

On a chacun pris la barre et on a fait quelques exercices, notamment lancer et récupérer une bouée (l'homme à la mer, façon Amiral Boutakoff), suivre brièvement une route ou un cap (mais sans cap, juste avec une direction comme un phare ou une bouée), amarrer à une bouée (prise de coffre) et appareiller.

Après ces 3 heures de conduite à 2, je dois dire que je ne me sens pas confiant pour aller faire une navigation en bateau tout seul. Je ne sais pas mouiller, je n'ai jamais utiliser la VHF et ne sais pas vraiment quoi dire, sauf pour un appel de détresse, et on n'a même pas regardé à quoi ressemblait une carte marine, ce qui m'aurait bien intéressé. L'appareillage reste une épreuve, qui sera, je l'espère, mieux avec le temps.

Le permis

Le lendemain, mercredi 24, on a commencé avec des petits rappels, vers 8h30, puis une série, un bon café, et on est ensuite allé au centre d'examen. On était une vingtaine de candidats, et après une demi-heure d'examen, tous les candidats présents, même le petit Louis, ont eu leur permis. L'examinateur, qui ne faisait que faire l'appel et déclencher la liste des questions sur grand écran, n'a pas pu nous donner le nombre de fautes, mais nous a remis, à tous, une attestation de réussite à l'examen théorique. Attestation qui a été complétée par le bateau-école pour valider la pratique, et qui valait donc permis de conduire !