Castellon et la côte est de l'Espagne

Castellon et la côte est de l'Espagne

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2021-08-17

Le Covid rend les voyages difficiles mais depuis le début de l'été, ce n'est plus vraiment le problème. Le problème est la météo, car nous n'avons pas, cette année, les mêmes températures que l'année dernière, et surtout pas d'anticyclone ni de période calme, mais un régime de perturbation ou de cellules orageuses qui se répète de semaine en semaine.

Il est clairement impossible cette année de partir plusieurs jours vers le nord ou l'est comme j'ai l'habitude de faire, vers l'Allemagne, l'Angleterre ou la Suède. Donc j'ai décidé d'aller avec Kyllian, mon binôme pour ce type de voyage, vers le sud une fois que la canicule a quitté la Méditerranée. Et nous voilà partis en Espagne pendant le temps que la météo le permet, c'est-à-dire 2 jours consécutifs !

Le départ se passe ce matin tôt, car il faut éviter le mauvais temps qui arrive, donc un décollage vers 9h est indispensable. Après avoir fait tous les pleins et avoir aussi appelé les terrains en Espagne, c'est décidé, on part, malgré la Tramontane qui souffle fort dans le sud de la France.

Le premier trajet vers Agen est assez simple et direct. Une moitié nord un peu couverte et ça se dégage au fur et à mesure de notre descente. L'arrivée à Agen est semi-directe avec un AFIS. On fait le plein, on prépare le plan de vol, on mange et c'est parti pour l'Espagne !

On décolle vers 12h30 direction Perpignan.

On voit des feux de forêt et des canadairs (plutôt des Dash-8) qui effectuent des rotations, cela nous oblige à nous écarter de leur route, mais on peut observer la rotations des 4 appareils et leur écopage sur les étangs de la côte.

Pendant ce temps, le vent souffle, et nous fait gagner plus de 80km/h ! Avec 222km/h de vitesse propre, on est à 309km/h de vitesse-sol, un record !

Et le tout, sans turbulence on ne dirait vraiment pas que l'on est poussé par le vent. Les turbulences se font un peu ressentir au moment où on passe de la terre à la mer, mais rien de désagréable. Le retour sera différent ...

Ensuite, direction l'Espagne en longeant toujours la côte, vers Emparabrava, avec de superbes paysages.

Enfin arrivé à Emparabrava, une ville qui est en fait une marina géante avec des canaux dans toute la ville, chaque maison a son propre ponton.

On s'arrête juste pour faire le plein, fermer le plan de vol avant d'en réouvrir un autre pour continuer, les plans de vol étant obligatoires en Espagne.

La troisième partie de la journée s'annonce un peu plus difficile car il faut contourner les zones de Barcelone. 2 possibilités s'offent à nous, enfin c'est ce que l'on croit avant d'y aller : contourner par la mer, à une dizaine de nautique de la côte, ou bien à l'intérieur des terres, près des montagnes, à une dizaine de nautiques à l'intérieur. L'option de l'intérieur des terres est choisie, mais semble périlleuse compte-tenu des montagnes et des zones de contrôle à éviter, mais on est prêt !

En fait, cela se déroule plutôt bien puisque les montagnes sont plus à l'écart de la zone, et la zone permettant de contourner est assez grande. Il faut quand-même être prudent, mais ça se fait sans difficulté, en passant par Sabadell. Après avoir contourné Barcelone, on regagne la côte pour la longer ensuite à nouveau à 1500ft pendant un bon moment en profitant de quelques beaux paysages.

Ensuite, on arrive au delta de l'Ebre. C'est une zone assez étrange. On dirait des pré-salés de Hollande ou d'Allemagne, alors que le reste de la zone est constitué de montagnes ou de collines. C'est assez étonnant de voir le contraste.

Puis on continue vers le sud.

On doit aussi contourner une centrale nucléaire, et on voit bien que la montagne qui est à côté est bien entamée :

Puis on arrive à destination, Castellon, une petite ville avec un petit terrain qui se trouve littéralement au rond-point de la plage avec une petite piste de 700m qui suffit largement.


En guise de bienvenue, le directeur du terrain nous indique que le terrain va fermer à 22h jusqu'au weekend pour refaire la piste en dur car elle est abîmée ... mais c'est une blague (!?!) donc on se gare, on protège l'avion, et on trouve un hôtel à 100m qui nous permettra de partir tôt le lendemain pour éviter ... le mauvais temps qui arrive ici aussi !


On passera la soirée à se balader un peu en ville, sur le port, et en longeant la plage pour découvrir cette petite ville, un peu industrielle et un peu touristique, sans vraiment grand intérêt. L'hôtel, qui promettait une vue sur la piscine n'offre qu'une vue sur la rue, et coûte une fortune, mais bon, c'est pour une seule nuit, et il y a la clim, ce qui est important là !

Le lendemain matin, on repart vers 10h et on décide de retourner à Emparabrava pour y manger.

Voici une vue d'ensemble de la ville :

Cette fois, on contourne Barcelone par les terres mais moins près de la zone. Comme il fait beau et que les montagnes ne sont pas si proches, on s'accorde quelques libertées et on va même vers Girona.

Là, petite frayeur : on est en train de regarder à droite et à gauche, de profité de la beauté du paysage, mais surtout de s'assurer de ne pas rentrer dans des zones règlementés, et un avion surgit de devant nous, juste au-dessus ! Il semble nous avoir vu car il fait un virage, mais ça surprend car nous ne l'avions pas vu. La visibilité n'était pas formidable, mais mieux que la veille, alors on est assez surpris de ne pas l'avoir vu. Il faut faire plus attention !

A Girone, je veux faire un touché, car j'avais vu sur l'application SkyDemon que certains pilotes l'avaient fait et que ça avait été gratuit. Malheureusement, je n'ai pas eu cette chance, mais je l'ai fait quand-même, pour 25€, un touché à Girone. C'est un terrain avec des avions de ligne, et le handling étant obligatoire à plus de 75€, je préférais juste faire un touché.

On poursuit notre route jusqu'à Emparabrava et on y arrive juste après midi.

Le terrain n'est pas loin de la ville, mais la ville est grande à pied.

On se balade, pensant voir des canaux, mais c'est pas vraiment ça. On voit des rues, et parfois, une petite marina.

C'est sympa quand-même, mais ce n'est pas comme Venise où les rues sont les canaux, là, il y a les rues avec les voitures, dont beaucoup de françaises d'ailleurs, et les canaux avec de beaux bateaux. Nous aurions eu un peu plus de temps, il est possible de louer un bateau pour aller se promener. Une idée à garder pour une prochaine fois peut-être.

Après avoir mangé dans une pizzéria en ville, on repart et on rentre vers Cahors.

Cette fois, arrivé en France, pas de vent très fort dans la bonne direction, mais pas trop non plus contre nous, par contre de fortes turbulences aux abords de Carcassonne, vraiment fortes par moment, tellement forte qu'il est difficile de régler le GPS (il est tactile !!!).

On s'y fait et on arrive à Cahors. On est gentil, et à Cahors, peut-être un peu trop. L'AFIS, tout seul pendant cette saison, nous demande de patienter un tout petit peu le temps qu'il fasse atterrir un solo qui doit arriver. On regarde tout ça dans la tour, et 45 minutes après, il fait sa pause pour nous faire payer les 4.50€ de taxe. On serait parti sans payer, ils auraient envoyé la taxe et on aurait payé 7.50€ mais sans attendre 45 minutes.

Après Cahors, ça se gâte un peu.

Les nuages sont à 3000ft, parfois plus, parfois moins, mais pas super cool.

Ensuite, on commence à apercevoir le soleil, car on savait que ça serait plus clair vers le nord.

Sous une petite couche, on voit la séparation clairement au loin ...

Puis on arrive à l'endroit de cette séparation, vers Chateauroux ...

Et enfin on regarde derrière cette couverture nuageuse qui, vu comme ça, est vraiment très belle !

On arrive à Orléans vers 19h, après avoir fait 11h de vol pour aller voir le Soleil en Espagne et surtout pour avoir visité une région que nous n'avions jamais vu, et 6 nouveaux terrains !

Il faut profiter de chaque moment notamment quand les moments avec de la météo convenable sont rares comme cela !