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Tour en Allemagne à Pâques

La dernière navigation sur plusieurs jours (nuits) en dehors de France, c'était en 2020, en Angleterre. Alors avec ce grand weekend de Pâques qui s'annonçait ensoleillé, je ne voulais pas attendre une semaine de plus que ça se reproduise peut-être encore ... ou pas.

C'est parti pour un weekend en dehors des frontières françaises !

Départ le samedi matin, vers le Nord ! Décollage vers 10h, direction Merville avec les plein moins quelques minutes du dernier vol au retour de Montargis. On contourne Paris par l'est avec une petite balade vers Eurodisney (bizarre vu d'en haut !), avec Kyllian aux commandes.

On devait voir un copain à Merville, mais le Covid est passé par là, alors ça sera pour une autre fois.

On fait le plein, on paie la taxe, et direction la Belgique. Au décollage, on bascule sur Lille info pour l'ouverture du plan de vol puis sur Brussels Info pour le suivi pendant la traversée, assez courte, environ 30 minutes, de la Belgique.

Ensuite, on arrive aux Pays-Bas. Autant je ne suis pas trop fan de la Belgique (j'aime bien Oostend et Brussels), autant, les Pays-Bas, j'aime bien. Je suis allé à Amsterdam il y a quelques semaines, et aller à Lelystad, où je ne suis jamais allé, et c'est pas loin d'Amsterdam, ça me plait.


Les Pays-Bas, c'est beaucoup d'eau ... même dans les champs (c'est pas des inondations, juste les chemins, remplacés par des canaux) :


On a pu voir un peu d'Amsterdam :


Avant de continuer vers Lelystad, une île pas loin, en la longeant :

Le symbole de l'aérodrome, c'est sa tour de contrôle :

C'est assez original, il faut avouer ! Je n'aurais pas forcément mis ce type de forme à cet endroit !

Et l'aventure commence ... On sort de l'avion, on paie la taxe, raisonnable (23.60€) puis on va faire une tour au musée. L'entrée est payante, mais comme on cherche à manger, on nous propose l'entrée gratuite et on va acheter un sandwich. A l'intérieur ... ou plutôt à l'extérieur, c'est un musé avec des avions en libre accès pour les enfants et les plus grands :

Un AN-2, l'avion qui m'a fait rêver et apprendre à voler, j'adore, donc on a commencé par aller faire un tour à l'intérieur, puis dans un autre avion, puis dans le 747 ... très bien préservé ... et là, première difficulté, on est rentré par la sortie, donc on est sorti par l'entrée, qui est la fin du musée ... qui est comme chez Ikea, sans les passages rapides. Si bien qu'on a commencé à avancer à l'envers dans le musée qui reprend l'histoire de l'aviation du début à nos jours, et au fur et à mesure, on a compris qu'on était à l'envers ... et que le musée était grand, très grand, et qu'on avait 10 minutes pour trouver la sortie ... enfin l'entrée !!!

Bon, enfin, on arrive à sortir. On repart vers la tour, puis vers l'avion. Je m'aperçois que j'ai oublié de faire le plan de vol alors je le fais rapidement, il est pris en compte. Kyllian met en route, je contacte la tour, qui me dit de contacter Delivery. Je les appelle, et bizarrement là, rien ne marche : la radio est mauvaise, on ne se comprends pas, ils ne m'entendent pas, je ne comprends pas ce qu'ils disent. Finalement on arrête le moteur, je descends voir au bureau de la tour pour finalement comprendre le problème. Le temps de remonter dans l'avion et de tout mettre en place, avec les avions et hélicoptères qui tournent, on perd presque 30 minutes ... qui vont être fatales pour la suite.

Le timing, il faut le reconnaître, était très serré. On repart donc pour Kiel, notre escale du soir, avec des amis. Les calculs sont simples : 2h de vol, départ à 15h15, impossible d'arriver avant 17h, heure limite, donc au fil du vol, on s'attend à un déroutement.

Ca ne nous empêche pas de regarder et de profiter du paysage. Je n'ai pas pris beaucoup de photos, mais en voici 2 caractéristiques :

Le port de Bremenhaven, avec des centaines de contenaires.

Puis des odeurs bizarres :

Il y a le feu, partout, de plus en plus, au fur et à mesure de notre avancée vers Kiel. Pourquoi ? Impossible de le savoir sur le moment. En discutant le soir avec mes amis allemands, ils m'expliquent que c'est une tradition pour chasser les mauvais esprits, le samedi de Pâques. Voilà, on a compris, mais l'odeur rentre jusque dans le cockpit pendant un moment, pas cool.

Quelques temps avant d'arriver sur Kiel, le contrôleur nous contacte et me demande : à Kiel, ils ferment à 17h, donc si vous voulez, vous pouvez quand-même atterrir après, mais c'est payant en plus, 70€. On réfléchit. Le déroutement vers Lübeck, c'est 2h de transport en commun, et ça va coûter au moins 20€ par personne, nous sommes 3. J'ai appelé Rendsburg, et ils proposaient de nous accueillir, mais c'est plus de 30 minutes de voiture, et sans voiture, un taxi et le train, encore un coût et du temps. Finalement, on confirme au contrôleur qu'on irait bien jusqu'à Kiel.

Au bout d'un moment, on a Kiel en vue :


Il fait vraiment très beau. On atterrit vers 17h20. Le lendemain, on apprendra que les 70€, c'était 70€ l'heure de retard après 17h, et non pas juste après 17h. Pas cool, mais l'essence est à un prix raisonnable : 2.77€/l. C'est un prix très proche des prix français, ce qui est rare en Allemagne, et avec l'augmentation des taxes sur l'AVGAS en France en 2020 et 2021, nous avons désormais des prix équivalent aux prix dans les autres pays, enfin presque.

On fait le plein, mes amis viennent nous chercher et nous amènent à l'hôtel puis on passe la soirée ensemble au resto à Kiel, c'était une belle journée.

Nuit tranquille à l'Hôtel Astor, pas un hôtel de luxe, mais ce qu'il faut pour passer une bonne nuit. On profite du petit dej pour se balader en ville avant de prendre le bus et de partir pour notre traversée de l'Allemagne vers Munich.

Départ vers 10h30, pour un petit tour touristique comme à chaque fois :

Kiel ...

Plön puis Eutin ...

Lübeck ...

et son aéroport, visité en 2016 ...


avant de prendre plein sud vers Obermehler. Différents paysages, différents des paysages français, assez vallonnés, mais différemment suivant les endroits, une balade très jolie.

On arrive vers 12h30 sur notre terrain de destination à Obermehler. Sur la carte, pas de PPR nécessaire, toujours ouvert, donc comme je n'ai ni appelé, ni envoyé de mails, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Première demande à la radio, je donne quelques infos, et je demande si la personne parle Anglais. Déception ... et finalement bonne nouvelle : NON !

Je m'étais dit qu'il fallait réviser avant, mais j'ai un peu oublié, alors j'ai improvisé. Le terrain était désert, tant en l'air que par terre, donc peu importe, allons-y. Verticale, puis vent arrière, le tout en Allemand ... base, j'ai oublié comment dire, donc je dis pas ... et finale, ça m'est revenu en le disant alors c'est bon. Kyllian a fait un très bel atterrissage et on est allé se garer. Un peu compliquer de comprendre où il fallait aller, mais le parking était énorme, désert, on a fait ce qu'on a voulu, avec les grands signes du gardien.

On est allé dire bonjour et profiter des tables de picnic pour manger. On a discuté un peu avec le gardien, très sympathique, malheureusement, je n'ai pas tout compris ce qu'il disait ... mais il a vu que je faisais ce que je pouvais alors il était très agréable.

On a payé une taxe très raisonnable, 5.70€. Toilettes puis on repart !


A nouveau, on a pu profiter de superbes paysages ...

On a aussi vu des montagnes blanches, un peu comme une dune, de plus de 100m de haut. Apparemment ce sont des terrils de potasse. Assez spectaculaire !

La suite était sympa puisqu'on s'est rapproché de Munich avec un superbe temps, et le tout dans les temps ...

Puis atterrissage sur Schleißheim, un aérodrome pour l'aviation générale près de Munich ...

Où le point d'arrêt se trouve non pas à côté, mais avant la piste.

Encore une preuve de la cohabitation de différentes activités sans difficulté au sein d'un même lieu :

Le F-GAON à gauche, et des motards qui s'entrainent sur le tarmac. On ne les a pas gêné, et eux ne semblaient pas être géné non plus.

Nous avons fait le plein, pour un prix sensiblement identique à celui de Kiel, et un homme, la 60aine, est venu discuté avec nous. Je savais ce que nous devions faire : rejoindre la gare à pied puis prendre le train, genre de RER, pour aller au centre ville. Cela prend 1h.

Emil a insisté pour nous emmener à notre hôtel, et là, c'est la galère qui a commencé. Je n'aime pas trop monter dans une voiture avec un inconnu, et là, j'ai été servi. J'étais devant, j'aurai du laisser Raphaël monter devant, car il a commencer à bien s'entendre avec Emil. Emil a vu une belle voiture, je ne sais plus de quelle marque, qui faisait gronder son moteur, et dans le minivan, il a commencé à faire pareil, en nous secouant à chaque feu rouge !

On arrive à l'hôtel, on s'apprête à descendre, mais comme on est en face, il se remet à rouler, on rattache vite nos ceintures, il faut demi-tour et nous dépose au bon endroit. Et là, un oubli ... Raphaël, en charge du carnet de route (avec ma tablette et tous les papiers de l'avion) les oublie dans le minivan !

On ne s'en aperçoit pas tout de suite, mais en arrivant dans la chambre d'hôtel, c'est sûr : il manque quelque chose !

Pour l'hôtel, c'était bien, il était bien placé, malheureusement le métro, à 50m, était remplacé par un bus car en travaux, un peu dommage, mais on était assez proche du centre ville en marchant un peu.

Donc avant de ressortir, il faut retrouver Emil !!!

J'appelle donc l'aérodrome, je tombe sur quelqu'un que j'avais vu là-bas et qui nous avait vu discuter avec Emil, je lui laisse mon numéro de téléphone qu'il me promet de transmettre à Emil. J'avais le téléphone sur vibreur, mais sur le trajet vers le centre ville, en arrivant dans les rues piétonnes, je regarde mon téléphone et je vois qu'Emil m'a appelé. Je le rappelle, on convient d'un rendez-vous à la gare pour qu'il nous redonne les documents. Ca a stressé Raphaël jusqu'à ce qu'on les récupère, mais après, on est allé mangé, et le reste de la soirée s'est bien passé.


Je me suis ensuite aperçu que j'avais oublié ma trousse de toilette dans l'avion, et ça m'a fait moins rire ! Heureusement que l'hôtel avait une brosse à dent et du dentifrice à me donner gracieusement, difficile de trouver ça à 23h !

Le lendemain, on prend un taxi pour aller à l'aéroport. C'est un peu cher, 61€, mais c'est bien plus rapide !

On repart vers 11h20. On n'a pas beaucoup de vol à faire sur le retour, on fait juste un dernier stop avant la France.

On décolle et on retrouve ces champs noirs. Pour le coup, je n'ai pas d'explication :

Avant de se diriger vers un terrain, pas très loin : Heubach.

C'est un terrain en bas d'une colline, et ils parlent anglais (c'était la surprise), avec un jeune AFIS, ça change de beaucoup de radios en Allemagne.

On voulait manger sur place, car il y a un restaurant, mais ça nous a été refusé : il fallait réserver ! Donc on n'a pas mangé. On avait profité d'un bon petit dej le matin, et Kyllian avait des chips, donc on est allé se balader un peu dans le lotissement en construction à côté du terrain, et on est reparti peu de temps après.

Cette fois, c'est la fin. On part avec un plan de vol, direction la France, vers Karlsruhe. On arrive dans les zones, contrôlées par Strasbourg, et on repasse en Français, plus d'Allemand ni d'Anglais, retour en France ... snif !

On atterrit à Montargis pour refaire le plein (Total, à Montargis, est moins cher que BP à Orléans), puis on rentre à Orléans.

C'était un superbe weekend. D'abord parce que Raphaël n'a pas cessé de dire que c'était génial ! Et puis parce que ça fait 2 ans que j'étais pas parti 2 nuits à l'étranger avec l'avion, et que j'ai pu revoir mes amis allemands, que je n'avais pas non plus vu depuis 2 ans.

Ce voyage, pour moi, c'est la fin de la pandémie, le retour de mon loisir préféré : voyager dans les pays frontaliers sans contrainte, en profitant d'un dépaysement total, et de la découverte d'autres terrains. Et cette année semble très bien commencer ... et ça devrait durer jusqu'à l'été comme ça, au moins !