FredVoyage

Billet 5

Depuis que j'ai commencé à faire de l'instruction, mon niveau général de pilotage a subit une nette amélioration. Je fais gloablement plus attention à ce que je fais qu'avant, j'arrive à prendre du recul sur ce que je fais pour mieux détecter mes erreurs et les corriger rapidement. C'est là que j'ai compris ce qui fait la différence entre un pilote qui a de l'expérience et un pilote qui début. Je pense que c'est transposable dans beaucoup de domaines : un pilote débutant va afficher une assiette légèrement à cabrer, puis il va attendre un peu et il va alors voir l'altitude augmenter et il va alors comprendre qu'il monte et va ensuite corriger. Un pilote avec un peu d'expérience va faire la même erreur et verra alors que le vario augmente. Le pilote expérimenté regardera simplement l'assiette et comprendra tout de suite qu'elle n'est pas bonne.

Le pilote expérimenté verra tout de suite l'erreur et corrigera, alors que le pilote avec un peu d'expérience verra la première conséquence de l'erreur, au vario, puis corrigera, mais l'élève verra beaucoup plus tard, quand il y aura un écart d'altitude, et devra alors encore plus corriger.

C'est pour cela que le travail de l'instructeur est de donner des informations précises pour donner un peu de son expérience pour palier à l'inexpérience de l'élève et ainsi lui permettre d'intégrer l'expérience de son instructeur en attendant d'obtenir la sienne. C'est un travail à la fois délicat pour l'instructeur qui doit savoir comment bien expliquer un phénomène parfois aussi complexe que l'arrondi à l'atterrissage, et un travail très difficile pour l'élève qui doit comprendre ce que dit l'instructeur alors qu'il ne sait pas ce qu'est un arrondi ni même précisément quand le commencer et comment agir. Le vocabulaire étant assez pauvre pour expliquer certaines choses qui relèvent du "feeling" ou même du "déclic", l'élève doit alors se fier à sa propre expérience en regardant l'instructeur, en écoutant ses explications, et en essayant par ses propres moyens de reproduire quelque chose qu'il ne comprendra vraiment qu'après l'avoir réalisé.