FredVoyage

Billet 1

Je commence à rédiger cette nouvelle rubrique pour partager ce que je fais au niveau aéronautique, toutes les semaines, avec de nouvelles idées sur l'aviation, des recherches sur différents thèmes, des conseils pour les pilotes sur le vol, les destinations, et parfois quelques idées de voyage ou de rencontres pour voler mieux, plus loin et plus beau !

Vous pourrez aussi trouver au-dessous de ce billet, les archives, et parfois ce billet fera référence à des articles plus détaillés sur ce site ou sur d'autres sites partenaires.

Pour ce premier billet, je voulais vous faire part d'un aspect de ma nouvelle expérience d'instructeur. Je suis instructeur depuis quelques semaines, j'ai de nouveaux élèves qui, pour certains, n'ont jamais volé, et alors que je suis pilote depuis plus de 10 ans, il a fallu que je réapprenne ce que je sais dans l'optique de l'enseigner, et cela n'est pas aussi simple qu'on pourrait croire.

Une procédure qui me semble simple, mais qui, je le sais, est souvent difficile, est la finale : Après un petit ou un long vol, il faut atterrir, et cela se trouve dans une procédure plus globale qui correspond au tour de piste et va jusqu'à l'atterrissage. Or, une partie importante de cette procédure consiste à venir intercepter l'axe de la piste pour pouvoir ensuite le suivre et rejoindre la piste pour atterrir.

Cette semaine, j'étais en vol avec Pierre. Il est à son 6ème vol, et me semble assez décontracté, donc je le pousse un peu pour voir ses limites, en lui laissant les commandes au maximum, pendant le tour de piste. Je lui laisse les commande en le guidant pour lui indiquer quoi faire à quel moment et tout se passe bien ... jusqu'en finale. Bien évidemment, nous avions déjà fait des exercices pour intercepter des axes en campagne (des routes ou des chemins en forêt) mais là, on est sur du concret : il faut intercepter la piste.

Son altitude semble bonne et cela n'est pas gênant car avec un peu d'aide, on y arrive, mais une fois en finale, il faut intercepter l'axe de piste et s'y tenir, et là, c'est une autre histoire. Il n'y avait pas de vent de travers trop fort, juste un peu de vent presque de face. L'automatisme que la plupart des pilotes ont, au regard, de suivre l'axe en ajustant la position de l'avion, évidemment, un élève, pour la première fois qu'il fait une finale, ne l'a pas.

Après cette tentative ratée de presque 50 mètres, comme l'aérodrome est désert, on s'éloigne de la piste à 2 ou 3 NM, pour pouvoir prendre un peu plus de temps pour faire la manœuvre et voir la piste de plus loin. Encore 2 essais et Pierre me dit "j'ai compris !" et recommence et cette fois, effectivement, il arrive à viser la piste et on atterrit !

Cette manœuvre parfois crainte par certains pilotes, ou vécue comme simple par d'autres, vaut parfois d'être travaillée, car c'est une des manœuvres les plus dangereuses, alors n'hésitez pas à demander à un instructeur de venir faire quelques tours de piste avec vous, car la sécurité, notamment autour du terrain, est primordiale et prime sur tout, à chaque vol.